Petite nymphe folastre - SATB Petite nymphe folastre - SATB
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Éditions de l'Alliance
Petite nymphe folastre est une chanson polyphonique à 4 voix écrite et composée par le compositeur français Clément Janequin sur un texte de Pierre de Ronsard. Elle fut publiée pour la première fois en 1553 dans la réimpression augmentée du recueil Les Amours de Pierre de Ronsard.
Texte :
Petite nymphe folastre,
Nymphette que j'idolastre,
Ma mignonne dont les yeulx
Logent mon pis et mon mieux
Ma doulcette ma succrée,
Ma grace, ma citherée,
Tu me doibs, pour m'appaiser,
Mille fois le jour baiser.
Enregistrement : Conjunto Vocal Yucatán, chœur de chambre originaire de Mérida, Mexique.
Protégé de Jean de Foix, Clément Janequin (1485-1558) fréquente les cercles humanistes, est chanoine et curé dans le Bordelais et gagne l'Anjou en 1533. À plus de soixante ans, il décide d'entreprendre des études universitaires, qu'il achève à Paris, où il finit ses jours. Nommé compositeur ordinaire du roi en 1558, il meurt sans avoir pu profiter des avantages financiers de sa nouvelle charge. Son catalogue comporte bien plus de chansons profanes (250 environ) que de musique religieuse (dont beaucoup de pièces se sont perdues). Sa célébrité est due en partie à ses chansons descriptives comme Le Chant des oiseaux.
Influencée par la musique franco-flamande, la chanson polyphonique puise également aux sources de la musique populaire. Elle marque en cela une rupture avec l'inspiration de la «lyrique courtoise» du XVe siècle et se constitue en une forme musicale plus libre que la ballade, le virelai ou le rondeau (les trois formes courantes des chansons des XIVe et XVe siècles), qui vont bientôt tomber en désuétude. Ses thèmes sont plus diversifiés ; l'amour s'y fait plus sensuel, plus «gaulois» ; la farce, ses personnages pittoresques et son univers pénètrent alors la chanson. Le quatuor vocal en est le modèle général.
Par sa musique, Janequin magnifie le texte. Compositeur de l'amour, des plaisirs et de la joie, et profitant de la liberté formelle de la chanson, il fait de ce genre un véritable théâtre des émotions, de la nature et de l'humain. Parodique, humoristique, érotique, émouvante, enjouée ou grave, sa musique allie la puissance et la justesse du trait à une imagination poétique et réaliste, haute en couleur.
Dans ses chansons descriptives, Janequin exalte le rythme avant tout. La mélodie y est conçue en cellules brèves usant de l'imitation, passant de voix en voix. La déclamation y est surtout syllabique, et l'emploi d'onomatopées porté à un point de complexité rythmique et de réalisme rarement atteint après lui.
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Éditeur: Alliance des chorales du Québec
Référence: EA-279
Formation: SATB
Texte: Pierre de Ronsard
Musique: Clément Janequin
Nombre de pages: 4
Petite nymphe folastre est une chanson polyphonique à 4 voix écrite et composée par le compositeur français Clément Janequin sur un texte de Pierre de Ronsard. Elle fut publiée pour la première fois en 1553 dans la réimpression augmentée du recueil Les Amours de Pierre de Ronsard.
Texte :
Petite nymphe folastre,
Nymphette que j'idolastre,
Ma mignonne dont les yeulx
Logent mon pis et mon mieux
Ma doulcette ma succrée,
Ma grace, ma citherée,
Tu me doibs, pour m'appaiser,
Mille fois le jour baiser.
Enregistrement : Conjunto Vocal Yucatán, chœur de chambre originaire de Mérida, Mexique.
Protégé de Jean de Foix, Clément Janequin (1485-1558) fréquente les cercles humanistes, est chanoine et curé dans le Bordelais et gagne l'Anjou en 1533. À plus de soixante ans, il décide d'entreprendre des études universitaires, qu'il achève à Paris, où il finit ses jours. Nommé compositeur ordinaire du roi en 1558, il meurt sans avoir pu profiter des avantages financiers de sa nouvelle charge. Son catalogue comporte bien plus de chansons profanes (250 environ) que de musique religieuse (dont beaucoup de pièces se sont perdues). Sa célébrité est due en partie à ses chansons descriptives comme Le Chant des oiseaux.
Influencée par la musique franco-flamande, la chanson polyphonique puise également aux sources de la musique populaire. Elle marque en cela une rupture avec l'inspiration de la «lyrique courtoise» du XVe siècle et se constitue en une forme musicale plus libre que la ballade, le virelai ou le rondeau (les trois formes courantes des chansons des XIVe et XVe siècles), qui vont bientôt tomber en désuétude. Ses thèmes sont plus diversifiés ; l'amour s'y fait plus sensuel, plus «gaulois» ; la farce, ses personnages pittoresques et son univers pénètrent alors la chanson. Le quatuor vocal en est le modèle général.
Par sa musique, Janequin magnifie le texte. Compositeur de l'amour, des plaisirs et de la joie, et profitant de la liberté formelle de la chanson, il fait de ce genre un véritable théâtre des émotions, de la nature et de l'humain. Parodique, humoristique, érotique, émouvante, enjouée ou grave, sa musique allie la puissance et la justesse du trait à une imagination poétique et réaliste, haute en couleur.
Dans ses chansons descriptives, Janequin exalte le rythme avant tout. La mélodie y est conçue en cellules brèves usant de l'imitation, passant de voix en voix. La déclamation y est surtout syllabique, et l'emploi d'onomatopées porté à un point de complexité rythmique et de réalisme rarement atteint après lui.
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Éditeur: Alliance des chorales du Québec
Référence: EA-279
Formation: SATB
Texte: Pierre de Ronsard
Musique: Clément Janequin
Nombre de pages: 4